Les ministres des finances préparent le G20. Dans l’optique du sommet de Pittsburgh (les 24 et 25 septembre), les ministres des finances du G20 se sont réunis samedi à Londres  et sont parvenus à un arrangement conciliant le contrôle des rémunérations et le renforcement du système bancaire face à la crise. L’opposition anglo-saxonne à la proposition Française de plafonner les bonus reste forte, c’est donc à un niveau international et en tenant compte des critères de chacun que l’idée devra être étudiée.

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La crise frappe dur certains secteurs : face au risque d’embolie générale, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire envisage d’engager une phase de concertation avec les banques privées. Objectif : trouver des portes de sorties pour les entreprises asphyxiées par leurs créances. Les confinements successifs et les restrictions de déplacement en vigueur depuis plus d’un an ont placé beaucoup d’entreprise face à un « mur de dettes ». Des sommes contractées souvent antérieurement aux prêts garantis par l’Etat (PGE), via des solutions de financement bancaire plus classiques dont les emprunteurs sont incapables d’honorer les intérêts en raison d’une baisse d leur activité directement imputable à la crise sanitaire , et ses conséquences économiques qui grèvent leur trésorerie. Pour éviter un vague de liquidations, qui commencé à poindre dans la deuxième quinzaine de mars, Bercy envisage de mettre en place un circuit de concertation avec les établissements prêteurs, la banque de France et les tribunaux de commerce en vue de négocier « au cas par cas » des étalements voire des annulations de créances. Lors d’une interview sur RMC/BFM TV, le ministre de l’Economie et des Fiances Bruno Le Maire a évoqué « des solutions sur mesure » pour les entreprises dont l’Etat, le commissaire aux comptes, les juges des tribunaux de commerce et le secteur bancaire auront considéré qu’elles « rencontrent de grandes difficulté » et qu’elles doivent être aidées, sous peine de disparaître. L’idée est de « regarder la situation et de l’examiner tous ensemble afin de déterminer dans quelle situation le niveau d’endettement devient intenable, et qu’il convient en conséquence d’étaler les remboursements, voire de les annuler, indique le ministre. Bruno Le Maire cite l’exemple de la filière aéronautique composée de nombreuses PME : « on sait qu’elles vont rebondir dans deux ans ou trois ans mais aujourd’hui, leur activité est tellement fragilisée que ces entreprises ne vont pas pouvoir s’en sortir ».L’une des solutions d’assouplissement envisagée consisterait à allonger la maturité de la dette, voire à l’annuler partiellement sur la base d’une étude des dossiers « au cas par cas ». Ces mesures deviennent urgentes, alors que la courbe des défaillances d’entreprises a brusquement rebondi lors de la deuxième quinzaine de mars : le cabinet Altares pointe une hausse de +155% des procédures et une vague de liquidations directes inédites depuis vingt ans (79% des jugements prononcées, contre 65% en temps normal).

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Un nouveau dispositif complète depuis janvier la défiscalisation Pinel accordée à un particulier qui rénove un logement pour le louer. Entré en vigueur en 2014, le dispositif Pinel, issu de la loi éponyme, propose un allégement fiscal en faveur de l’investissement locatif : autrement dit, il permet à l’ensemble des français qui acquièrent un logement, non pour l’habiter, mais pour le proposer à un tiers, de bénéficier d’une réduction d’impôt sur leurs revenus. L’ampleur de l’avantage accordé (12,18 ou 21%) dépend de la durée de mise en location de ce bien, soit entre 6 et 12 ans (le taux de réduction est de 2% par an de la 1ère à la 9ème année, et de 1% supplémentaire au-delà de cette période). Nouveau levier pour investir dans l’ancien Depuis janvier, un nouvel outil, baptisé Denormandie, du nom du ministre qui a porté la réforme, vient compléter cette aide applicable aux logements neufs ou anciens. Son but : encourager, par les mêmes incitations fiscales, les investisseurs à rénover les logements situés dans les centres de villes moyennes non incluses dans le périmètre du Pinel classique. Objectif : améliorer le parc immobilier vieillissant et de répondre au maximum au besoin de logement de la population. Comment s’applique la Loi Denormandie ? Pour pouvoir bénéficier de Denormandie, l’investisseur doit répondre à plusieurs conditions : – Louer le bien immobilier sur une période de 6, 9 ou 12 ans. – Respecter les plafonds de loyers (modulés en fonction de la localisation de votre bien) – Effectuer des travaux à hauteur de 25% du coût de l’opération, la limite maximale étant de 300 000€. Les travaux de rénovation devront améliorer la performance énergétique de logement d’au moins 30% ou représenter 2 types de travaux sur les 5 choix possibles : – Isolation des combles, – Changement de chaudière, – Isolation des murs, – Isolation des fenêtres, – Changement de production d’eau chaude. De l’avis de Minco, remplacer ses fenêtres classiques par des menuiseries mixtes (PVC/alu) garantit une capacité d’isolation plus performante tant du point de vue phonique que thermique. Rémy Godet.

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