L’ISF populaire chez ceux qui ne le payent pas

A chaque élection présidentielle, le sort de l’impôt sur la fortune (ISF) resurgit : encore une fois, la droite promet d’abolir ce dispositif fiscal présenté par ses principaux contempteurs comme un repoussoir anti-riches.

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Maintenu par le Sarkozy ultra-libéral de 2007, l’ISF résistera-il à la nouvelle vague de thatchérisme qui, surtout à droite, porte les candidats vers la présidentielle de 2017 ? Cet impôt, qui a rapporté 5,2 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat l’an dernier, emporte toujours l’adhésion des français : d’après une enquête réalisée odoxa relayée par Le Parisien et la plateforme numérique d’épargne Linxea, 72% d’entre eux  sont contre la suppression de l’ISF, une mesure pourtant agité comme un chiffon rouge par la majorité des candidats de droite à l’Elysée.
Sans véritable surprise, leurs sympathisants adhèrent, dans leur majorité (52%), à ce projet de réforme. A gauche, il cristallise très largement les oppositions (11% des sondés y sont favorables).
Rappelons que l’ISF se déclenche à partir de 1,3 million d’euros de patrimoine : 39% des Fpersonnes interrogées estime que ce seuil est juste et qu’il doit être maintenu tel quel. 20% pensent au contraire qu’il devrait être abaissé.
Une très forte majorité de français doutent de l’efficacité du système : ainsi 82% sont persuadés que les ménages très aisés parviennent à passer entre les mailles du filet de l’ISF. Il est vrai que les contribuables les plus riches bénéficient d’un plafonnement qui limite à 75% le niveau de prélèvement sur leurs revenus, lorsque que l’ISF est cumulé avec l’IR.
Ce plafonnement a privé les caisses de l’Etat de 1,077 milliard d’euros de recettes en 2015.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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