Les patrons de la Caisse d’épargne gagnent-ils trop ?

Les montants des rémunérations perçues par les dirigeants de la Caisse d’épargne ont fuité dans la presse.

Sud BPCE a jeté un pavé dans la mare en rendant public, par l’intermédiaire du journal Le Parisien, des informations contenues dans un tract syndical dévoilant les rémunérations des dirigeants de directoire de la Caisse d’épargne.
Classés dans l’ordre décroissant, les salaires publiés par Sud BPCE concernent 9 des 17 directeurs régionaux du groupe, à savoir les patrons en poste en Ile-de de France, Bretagne-Pays de la Loire, Languedoc-Roussillon, Aquitaine Poitou-Charentes, Bourgogne Franche-Comté, Loire Centre, Loire Drôme-Ardèche, Auvergne-Limousin et Alsace.

Leur part fixe annuel s’échelonne de 245 000 € (Auvergne-Limousin, soit 31 000 € par mois) à 435 000 € (Ile-de-France, soit 56 000 € par mois) à laquelle s’ajoute, selon Sud BPCE, « des rémunérations variables représentant plus de 50 % de la partie fixe », sans compter la multitude « d’avantages en nature,  voitures (luxueuses) de fonction, logements, budgets repas, voyages d’agrément, retraites supplémentaires, et d’autres dont la pudeur nous interdit de parler ici » ajoute le syndicat.

 

2. BCE

Pour bien situer le montant de ces sommes, Sud BPCE a établi une comparaison avec le salaire du directeur de la Banque centrale européenne (BCE)  Jean-Claude Trichet : ce dernier encaisserait une rémunération fixe annuelle de 367 863 euros, soit moins que celle du directeur de la Caisse d’épargne pour l’Ile-de-de-France (435 000 €), et à peine plus que celle du directeur CE pour la région Bretagne-Pays de la Loire (320 000 €).

Bref des  chiffres qui ne manqueront pas de choquer les sociétaires de la Caisse d’Epargne (rémunérés à un taux à peine supérieur à 3%) et les simples clients attachés aux valeurs mutualistes du groupe BPCE.

La direction de la banque a réagi par l’intermédiaire d’un porte-parole interrogé  par Le Parisien : « Les 17 caisses d’épargne ont des produits nets bancaires (l’équivalent des chiffres d’affaires) allant de 170 millions d’euros par an pour les plus petites à 960 millions d’euros pour les plus grandes. Elles comptent entre 1 500 et 4 500 salariés chacun ».

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