Les besoins en recapitalisation des banques françaises moins importants que prévu

C’est la bonne nouvelle du jour malgré la dégradation par l’agence Moody’s des notes de crédibilité de BNP Paribas, Crédit Agricole et Société générale : les besoins en recapitalisation des banques françaises sont moins importants que ceux de l’Allemagne.

On pouvait craindre le pire après l’annonce, faite par l’agence Moody’s ce vendredi 9 décembre 2011, de la dégradation de la note de crédit des trois gros établissements français BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale, respectivement d’un cran à « Aa3 » pour les deux premiers et d’un cran à « A1 » pour le troisième.

Mais, finalement, ce n’est pas à cette nouvelle, envisagée depuis déjà six mois, que les marchés ont réagi, mais plutôt à l’annonce faite la veille par l’Autorité bancaire européenne (ABE) selon laquelle les besoins en recapitalisation des établissements français étaient revus à la baisse à 7,3 milliards d’euros (contre 8,8 milliards).

Une tendance inverse à ce qu’on observe à l’échelle de l’UE puisque, selon l’ABE, les 70 principales banques européennes ont,  pour mener à bien leur recapitalisation, besoin de 8 milliards supplémentaires (114,7 milliards) par rapport à l’estimation qui avait été faite précédemment (106,4 milliards).

La situation des banques allemandes est particulièrement significative : leurs besoins auraient aujourd’hui grimpé à 13,1 milliards d’euros, contre 5,2 lors de la précédente estimation.

Bilan des couses : les valeurs bancaires françaises ont bénéficié d’un net coup de fouet sur l’ensemble des places européennes. Une musique bien différente de celle que fredonnent les marchés financiers depuis six mois.

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