Les banques perdent du crédit auprès des français

33% des français, soit un peu plus du tiers, disent avoir confiance en leur banque, révèle une étude conduite par Harris Interactive pour le compte de Deloitte. Il y a un an, cette part s’élevait encore à 43%. Avec la crise financière, ce désamour semble s’amplifier d’année en année.

Les banques devront revoir leur méthode de communication car, après les deux grosses crises financières survenues en 2008 et 2011, la confiance que leur porte les français a fondu comme neige au soleil.

Confiance en berne

C’est en tout cas ce qu’indique une étude menée par Harris Interactive pour le compte du cabinet Deloitte : selon les données recueillies auprès de 3 400 clients de banques de détail françaises, la part des épargnants qui disent faire confiance en l’établissement qui héberge leurs revenus et gère leurs économies est passée en un an de 43% à 33%.

Certes, les deux secousses financières de 2008 et 2011, dont l’épicentre ne se trouvait pourtant pas derrière les guichets des banques de détail mais dans les salles de marché, ont très largement entamé la confiance des français confrontés à la restriction du crédit.

Ce sentiment s’est accru lorsque les Etats ont, pour éviter l’effondrement du système, sauvé leurs établissements à grands coups de milliards d’euros, sans même leur imposer de contreparties claires à l’égard des contribuables.

Résultat : Selon Harris, la note globale attribuée aux banques par les français est également en baisse par rapport à l’an passé : 12,1 contre 12,6/20. Pire, la proportion des clients n’ayant pas confiance dans leur banque passe de 16 % à 21 %.

Pour Daniel Pion, Associé Conseil Banque de détail chez Deloitte, cité par Challenge.fr, « la crise de 2011 est probablement passée par là mais ce qui frappe surtout, c’est la résilience de ce phénomène de défiance qui, année après année, se confirme et s’amplifie ».

Les français prêts à changer de banque

Dans ce contexte, un peu plus d’un français sur cinq serait susceptible de passer à la concurrence, estime l’enquête.

L’étude révèle tout de même une exception : le niveau de confiance des clients reste stable vis-à-vis de leur banque principale (59%).
Les banques directes bénéficient encore d’un indice de satisfaction générale assez élevé, soit 14,1/20, : c’est même 2,4 points de plus que celui obtenu par les banques dites classiques.

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