La future Banque publique d’investissement devra aussi « soutenir l’export »

Promise par François Hollande, la Banque publique d’investissement (BPI), sorte de guichet unique regroupant les dispositifs de financement des entreprises, verra le jour en 2013. Un projet de loi va être présenté en ce sens dans les prochaines semaines. La ministre du Commerce Extérieur Nicole Bricq soutienne aussi l’exportation des PME.

Pour faire le plus clair possible, la Banque publique d’investissement (BPI), promesse phare du candidat de François Hollande pendant sa campagne électorale, mutualisera une partie des services des grands organismes de soutien aux entreprises : Oséo, la Caisse des Dépôts et Consignations et le Fonds stratégique d’investissement (FSI).

Mutualisation des dispositifs : Oséo, FSI et CDC

Rappelons qu’Oséo accorde des prêts sans garanties aux PME innovantes, la CDC finance des projets publics, et sa filiale, le Fonds stratégique d’investissement (FSI) alimente en fonds propres les entreprises qui investissent.

La Banque publique fonctionnera un peu comme un guichet unique : elle devra être, jusque dans les territoires, la première interlocutrice des entreprises, les plus petites en général, confronté à une contraction du crédit en période de crise.

Ses contours juridique restent encore assez flous mais la BPI devrait être constituée sous la forme d’une holding : son action sera particulièrement ciblée sur des secteurs d’avenir et stratégique, comme la filière verte, l’énergie ou le numérique.

La ministre chargée du Commerce Extérieur Nicole Bricq souhaite même lui apporter une autre dimension, tournée vers le soutien à l’export.
Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos, la ministre regrette la « manque d’efficacité » du dispositif français « de financement à l’export ». Elle cite ainsi l’exemple de l’Allemagne dotée d’un « système de prêts directs aux entreprises ».

Le Prêt pour l’Export (PPE)

En France, l’un des dispositifs de financement le plus connu est le PPE, Le Prêt pour l’Export : il s’adresse aux entreprises de plus de 250 salariés et propose une part de financement (jusqu’à 150 000 euros avec le concours de Régions) sans apport de garanties et un remboursement allégé la première année.
Le PPE avait été lancé en 2009 par Ubifrance et Oséo.

Nicolas Bricq prône aussi la mise en place de « garanties à 100% apportées par l’Etat françai via la Coface » : « nous ne pouvons pas accepter qu’une entreprise française perde des marchés faute de financements compétitifs ».

Cet « aspect devra être pris en compte dans la mise en œuvre de la Banque publique d’investissement » ajoute Nicole Bricq.
Un projet de loi va être présenté dans les prochaines semaines : la nouvelle banque des PME verra ainsi le jour  au cours du premier semestre 2013.

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