Innovation : comment se faire financer ?

En France, ne nombreux dispositifs existent pour encourager les investissements innovants : ces aides sont souvent d’ordre financier, mais pas seulement. Elles peuvent aussi se traduire par un accompagnement et des conseils. Revue de détails.

En France, engager des investissements liés à l’innovation ou dans le R&D (Recherche et Développement) donne droit à des aides.

Programmes de soutien à l’innovation

Innover n’est pas seulement une lubie : ces investissements d’avenir s’avèrent souvent vitaux pour les petites entreprises positionnées sur un secteur d’activité ultra-concurrentiel.  L’innovation peut à la fois permettre de conquérir de nouvelles parts de marché, accroître la productivité, poursuivre le développement, et réduire les coûts de production et de fonctionnement.

Tout ceci coûte de l’argent. C’est parfois risqué, surtout dans le domaine du R&D (Recherche et Développement) qui représente, en général, un peu plus de la moitié des dépenses d’innovation.
Les pouvoirs publics ont bien compris l’importance de l’enjeu. C’est la raison pour laquelle elles ont mis en place, à différents échelons, des programmes de soutien à l’innovation.

La banque publique Oséo, qui s’adresse aux PME, reste la piste privilégiée par les entrepreneurs, aussi parce que c’est celle qu’ils connaissent le mieux. Cet organisme délivre des avances remboursables et apporte sa garantie sur des emprunts. Elle propose aussi des conseils et des mises en relation.
Une partie des compétences d’Oséo seront, avec celles de la Caisse des dépôts et du Fonds stratégique d’investissement (FSI), utilisées dans la prochaine banque publique d’investissement préparée par le nouveau gouvernement et destinée aux PME.

Dans les territoires, les entreprises peuvent aussi s’adresser aux CRITT (centres régionaux d’innovation et de transfert de technologie). Classés par secteur d’activité, ils apportent à la fois des conseils, un accompagnement,, une mise en relation avec des experts et une aide sur la mise en place de financement.

Un programme spécifique existe pour les entrepreneurs parisiens. Il s’agit d’un fonds d’amorçage (Paris Innovation Amorçage) versé sous forme de subventions ou d’une avance remboursable (jusqu’à 100 000 €) au bénéfice des start-up et incubateurs labellisés par la Ville de Paris.

Réforme du Crédit Impôt Recherche

Au niveau national, les pouvoirs publics gèrent également un statut spécifique dont peuvent bénéficier les entreprises naissantes : il s’agit du statut JEI (Jeunes entreprise innovante), qui donnent droit à diverses exonération d’impôts (impôt sur les sociétés, cotisations sociales et patronales).

Enfin, les entreprises qui engagent des investissements R&D (Recherche et développement) peuvent solliciter le crédit Impôt recherche (CIR) qui permet d’obtenir des remboursements d’impôt. Le CIR devrait néanmoins être prochainement modifié afin qu’il profite davantage aux petites entreprises. Le taux de crédit d’impôt accordé aux PME devrait ainsi être augmenté (peut-être jusqu’à 40% à partir de 100 000 € d’investissement). Les banques et les assurances pourraient également ne plus être éligibles au CIR. Mais rien n’est encore fixé.

Post author

Laisser une réponse