Comment financer sa VMC double-flux en immeuble ?

Un prime spécifique s’applique aux copropriétaires d’un ensemble collectif qui souhaitent installer une ventilation mécanique contrôlée pour améliorer la performance énergétique de leur bâtiment.

Votée à l’été 2021, la Loi portant lutte contre le dérèglement climatique commence à resserrer son étau sur les propriétaires de passoires thermiques, ces logements mal isolés, mal équipés qui occasionnent d’immenses dépenses de chauffage liées à des déperditions d’énergie. Depuis le 24 août dernier, les propriétaires-bailleurs des logements les plus mal notés par les DPE (Diagnostic de Performance Energétique) ne sont plus autorisés à augmenter le loyer de leurs occupants. Les biens concernés (17% du parc locatif privés) affichent un classement F ou G, les étiquettes attribuées aux logements les plus consommateurs, et les plus émetteurs de gaz à effet de serre. 

Certaines passoires énergétiques bientôt interdites de location

Il s’agit d’une première étape. D’autres vont suivre dans les prochaines années et durcir la réglementation à l’égard des bailleurs qui n’engagent pas les travaux de rénovation nécessaires pour accroître la « valeur verte » de leur habitat. Dès l’an prochain (janvier 2023), près de 500 000 logement notés G, où les besoins d’énergie dépassent 450 kWh/m², seront purement et simplement interdits à la location, au nom du critère de décence, reconnu par le législateur. Cette mesure s’étendra à l’ensemble des biens notés G en 2025, quel que soit leur volume de consommation. Suivront les logements classés F en 2028, puis E en 2034. A cette échéance, certes encore lointaine, le nombre de « passoires thermiques » retirées du marché privé de la location atteindrait plus de 2 millions, soit près d’un habitat sur six. C’est compter sans les initiatives individuelles des bailleurs et/ou copropriétaires  concernés, très largement incités à rénover leur logement avant cette date butoir pour régulariser leur situation et ne pas perdre le gain de leur investissement immobilier.

Outre l’isolation des murs, des ouvertures et du plafond, la ventilation réalisée au moyen d’une ventilation mécanique double-flux, permet de récupérer la chaleur contenue dans l’air vicié expulsé, pour la réinjecter, une fois purifiée, à l’intérieur d’une pièce. A la clé, la moindre sollicitation du chauffage classique au gaz ou à l’électricité a des effets positifs sur la facture d’énergie payées par l’occupant du logement.

Une VMC collective

Ce type d’installation coûte souvent cher : entre 6 000 et 10 000 euros, d’après une estimation réalisée par la fintech Heero. Depuis 2021, une aide spécifique accordée aux copropriétés vient compléter la prime allouée aux particuliers qui souhaitent entreprendre des travaux destinés à améliorer la performance énergétique de leur habitation.

Cette PrimeRénov’ spéciale « Copro » est versée aux syndics et finance une partie des chantiers effectués dans les « parties communes » des immeubles : l’installation d’une VMC collective par exemple. Pour être éligible, la copropriété demandeuse doit avoir plus de 15 ans d’ancienneté, être inscrite au registre national des copropriétés, et compter au moins 75% de résidences principales. Enfin le travaux envisagés se traduisent obligatoirement par un gain énergétique de 35% minimum.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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