Banques : des salaires « indécents » selon Arnaud Montebourg

Le nouveau ministre de l’Economie va demander un rendez-vous avec les grands dirigeants du secteur afin qu’ils s’expliquent sur le montant de leurs salaires, qu’il juge « indécent ».

Arnaud Montebourg, nouveau ministre de l’Economie, durcit de nouveau le ton envers les banques françaises. Devant les sénateurs, il a annoncé son intention de rencontrer les grands dirigeants du secteur afin qu’ils s’expliquent sur « l’envolée » de leurs rémunérations, alors que, dans le même temps, le système reste, à ses yeux, « défaillant » et ne finance pas suffisamment les entreprises.

Le ministre a évoqué « l’augmentation de 38% du PDG du Crédit Agricole, celle de +14% accordé au patron de Natixis, et l’envolée de +29% de la rémunération de son homologue de la BPCE ». Des hausses jugées « indécentes et disproportionnées » par Arnaud Montebourg.

Des bonnes et des mauvaises banques ?

Que peut-il faire, alors qu’aucune réglementation n’encadre le salaire des patrons du secteur privé ? « On va organiser un rendez-vous de discussion, le Premier ministre me l’a demandé donc je vais évidemment le faire » annonce le n°1 de Bercy.

Depuis plusieurs mois, Montebourg dénonce la disproportion des taux d’intérêts pratiqués par certaines banques privées, comme la BNP qui prête à des niveaux élevés, « entre 7 et 12% », alors que la banque Publique d’Investissement (BPI) maintient ses taux à 4%.

En septembre dernier, celui qui n’était alors « que » ministre de l’Industrie, avait comparé la finance à du « cholestérol», précisant qu’il en existe « une bonne et une mauvaise ». Comprenez, celle qui injecte des fonds dans l’économie réelle est la gentille, et l’autre qui s’enrichit en spéculant dans les salles de marché, est la méchante.
« Si vous allez à la Société Générale, n’en parlons même pas, parce qu’ils doivent payer les parachutes dorés des dirigeants » avait-il ajouté.

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