Automobile : des aides publiques désormais versées sous conditions

Face à la situation de PSA où un plan de suppression de 8 000 emplois va être engagé, le gouvernement, qui exclut tout retour d’une prime à la casse, devrait également écarter l’hypothèse d’une entrée de l’Etat au capital de l’entreprise. En revanche, il souhaite conditionner le versement d’aides publiques à des garanties sociales sur lesquelles s’engagerait le constructeur.

En France, les chiffres de l’industrie automobile traduisent une crise quasiment sans précédent : 1,5 millions de véhicules produits en moins par les constructeurs français sur les dix dernières années, quand de l’autre côté du Rhin, le carnet de commande globale ne s’est allégé, sur la même période, « que » de 200 000 unités.

Automobile : mauvais choix stratégiques ?

Au-delà du problème de compétitivité lié au coût du travail, argument martelé par la majorité parlementaire précédente, le gouvernement actuel pointe clairement les mauvais choix stratégiques pris par les constructeurs français, notamment par PSA Peugeot Citroën qui vient d’annoncer un plan de suppression de 8 000 emplois.

Quoi qu’il en soit, le gouvernement n’aura d’autres choix que d’injecter de l’argent public dans une filière en déshérence totale.

Comment ? Pas en réinstaurant une prime à la casse bis, après celle mise en œuvre par Nicolas Sarkozy en 2009 dont l’actuel président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone vient d’ailleurs de tirer un bilan sévère, jugeant qu’elle a été « coûteuse et inutile »  parce qu’elle n’a pas servi à financer des projets d’avenir.

Le gouvernement souhaite plutôt investir dans le secteur innovant et faciliter l’accès des ménages aux modèles propres et moins chers.

Taxe professionnelle et Crédit Impôt Recherche

Surtout, il s’engage désormais à conditionner l’attribution des aides publiques, qui passent dans des dispositifs tels que le chômage partiel, le crédit impôt recherche, l’ancienne prime à la casse ou encore la baisse de la taxe professionnelle, à des garanties apportées par les constructeurs, notamment en matière d’emplois.

« Ces aides ne seront pas données sans contreparties » a ainsi martelé Arnaud Montebourg,

C’est le 25 juillet prochain que le gouvernement présentera un plan d’aide à la filière.

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