Le rôle des banques dans la relève des entreprises

Face à la crise, des moyens ont été déployés pour sauver le système bancaire. Aujourd’hui, il se maintient mais on ne peut dire la même chose des entreprises. Les banques doivent agir. Détails.

 

Etat des lieux

Selon Jean-Claude Trichet, président de la BCE (Banque Centrale Européenne), de grandes mesures ont été entreprises pour aider les banques, avec l’investissement de 442 milliards € à un taux fixe de 1%. Mais voilà, les banques ont établi une politique de restriction de crédits et leur coût explose. En effet, elles préfèrent facturer des découverts au lieu d’émettre des prêts plus rémunérateurs. On assiste à un phénomène de « raréfaction » et de « renchérissement » des crédits. Ainsi, selon une étude IFOP, 80% des PME estiment que depuis le début de la crise, les banques ont durci l’accès au crédit et il est de plus en plus difficile en particulier pour les petites structures d’en obtenir un.
Dans le cas où une entreprise accéderait à un crédit, un autre problème se pose, celui du prix. En effet, les prix des crédits ont doublé en quelques mois, et les taux ne sont pas prêts d’être revus à la baisse.

2. Conséquences et alternatives

 

Conséquences pour les entreprises

Puisque les banques délivrent de moins en moins de crédit, les entreprises n’ont plus de financement pour leur activité. Ainsi, de plus en plus d’entreprises ont déposé le bilan. Une entreprise qui ne dispose pas de financement entraîne une perte pour d’autres entreprises puisqu’elle n’effectue plus de commande, c’est une chaine sans fin. Cette restriction des crédits entraîne également une forte chute des investissements.

Alternatives aux prêts bancaires

Certaines entreprises décident de se tourner vers d’autres modes de financement tels que l’investissement sur les marchés obligataires (partie à moyen et long terme du marché des taux d’intérêt) qui attirent beaucoup avec la baisse des intérêts.
Il n’existe aujourd’hui pas trop d’alternatives, la Bourse est bloquée, seules les grandes entreprises du CAC 40 peuvent l’utiliser comme source de financement. Les introductions en Bourse qui auparavant était censées financer le développement des entreprises sont désormais rares. En effet, aucune introduction n’a été effectuée en France et seulement 10 dans toute l’Europe (données avril 2009).

3. Conclusion

Conclusion

Malgré les coûts importants pour le financement, les entreprises continuent à récupérer des capitaux par voix obligataire pour sécuriser leur trésorerie. Ainsi, 145 émissions d’obligations de plus de 500 millions d’euros ont été effectuées au premier trimestre de cette année.
Aujourd’hui, on prévoit la fin de la crise pour début 2010 mais, les conditions financières doivent s’améliorer. Pour cela, une réforme du système bancaire est à envisager. Elle devra être ciblée sur une politique d’aide aux entreprises car les banques disposent désormais des moyens nécessaires. Affaire à suivre…

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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