Sortie de la Grèce de la zone euro : les banques françaises sont prêtes

Selon le gouverneur de la banque de France Christian Noyer et l’ancien ministre de l’Economie et des Finances François Baroin, les établissements français ont les reins suffisamment solides pour supporter le choc d’un défaut grec. Alors qu’Athènes s’enfonce dans une crise politique profonde, le scénario du pire est désormais anticipé par les responsables européens, y compris le gouverneur de la banque centrale.

La Grèce va-t-elle bientôt sortir de la zone euro ? Cette hypothèse, considérée comme une catastrophe il y a encore moins d’un an, est désormais évoquée par certains des hauts dignitaires de l’Union européenne comme un scénario sérieux et probable.

Une issue qui pourrait même s’ouvrir à brève échéance alors qu’Athènes s’enfonce dans une crise politique profonde.

Panique dans les banques grecques

Quelles en seraient les conséquences ? La Grèce reviendrait à sa monnaie nationale, le drachme, ce qui entraînerait une dévaluation par rapport à l’euro. On peut craindre la panique des citoyens grecs, qui anticipant cette décision, vont se précipiter en masse dans leurs banques pour retirer leur épargne.

De même, la dette grecque continuerait à être libellée en euro, mais la dévaluation reviendrait à annuler le paiement d’une partie des intérêts d’emprunt contractés auprès de banques européennes.

Selon le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer (également président de l’Autorité de contrôle prudentiel), et même l’ancien ministre de l’Economie François Baroin, les établissements français seraient en mesure de supporter le choc d’un défaut grec, même ceux qui sont le plus engagés dans la dette du pays : « Je ne connais aucun groupe qui serait mis en difficulté par un scénario extrême sur la Grèce » a déclaré Christian Noyer lors d’une conférence de presse.

L’ACP a ainsi précisé que les banques françaises avaient renforcé depuis la crise « leur solidité financière et qu’elles affichent désormais des ratios de fonds propres « durs » (‘core tier one’) supérieurs à 9%, c’est-à-dire au-dessus des exigences de l’Autorité bancaire européenne (ABE) ».

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