Moody’s fragilise SocGen, Crédit Agricole et BNP Paribas

L’agence de notation Moody’s a abaissé de deux crans la note des trois principaux établissements bancaires français, Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas. En poussant les taux d’intérêt à la hausse, cette dégradation pourrait encore peser sur le marché interbancaire et restreindre à nouveau le crédit.

La crise bancaire couve toujours en Europe et dans le monde. L’agence de notation Moody’s vient de « sanctionner » quinze établissements internationaux, dont trois français, Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas : chacun  a vu sa note de crédibilité être abaissée de deux crans, évaluation assortie d’une « perspective négative » pour le Crédit Agricole (« stable » pour les deux autres).

Hausse des taux d’intérêt

Qu’est ce que cela signifie ? Ces nouvelles notes sont censées traduire avec plus de clarté « la volatilité » des établissements bancaires évalués et « le risque de pertes importantes liés à leur exposition sur les marchés mondiaux ».

De la même façon qu’un Etat dévalué par un agence de notation perd de la crédibilité auprès des investisseurs, une banque « sanctionnée » risque d’être contrainte à emprunter sur les marchés à des taux d’intérêt plus élevés : c’est ce qu’on appelle le circuit interbancaire.

Il désigne le marché sur lequel les banques négocient des prêts entre elles afin d’ajuster leurs trésoreries et permettre la redistribution des liquidités.

Quid du crédit ?

Les mauvais points distribués par Moody’s pourrait encore tendre ce marché « vital » pour les banques et impacter, indirectement, la situation du crédit qui intéresse leurs clients, entreprises ou particuliers. C’est justement pour éviter qu’une nouvelle contraction se produise que la Banque centrale européenne a injecté, ces derniers mois, plus de 1.000 milliards d’euros de liquidités dans le circuit interbancaire.

Une politique qui devrait permettre aux clients des banques françaises dégradées d’échapper à une hausse du taux de crédit.

Malheureusement, cette nouvelle sanction de Moody’s ne risque pas de détendre le marché du crédit aux particuliers. «Elles vont chercher à renforcer leurs fonds propres», signale Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des épargnants, cité par 20 Minutes.

Post author

Laisser une réponse