En réformant le Code des assurances, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici souhaite permettre à ces dernières de prêter directement aux petites et moyennes entreprises.
Mobiliser les ressources des assurances pour suppléer celles des banques ? C’est l’objectif de la réforme présentée cette semaine par le ministre de l’Economie Pierre Moscovici. Elle s’inspire des conclusions émises en avril par le rapport Berger-Lefebvre qui préconisaient d’utiliser davantage les ressources des assurances-vie au profit des entreprises.
L’idée est de permettre aux assureurs d’accorder des crédits à moyen terme (5 à 7 ans) à travers des fonds dédiés ou directement aux entreprises, PME et ETI en priorité. Les banques auront toujours la main sur les dispositifs de court terme destinés à soutenir les trésoreries des entreprises.
Bercy espère ouvrir une vanne de 90 milliards d’euros, un montant qui respecte le plafond de 5% fixant la participation des assureurs dans des fonds de prêts (ils gèrent en 2013 un total de 1 390 milliards d’encours d’assurance-vie). Bref, si l’enveloppe se borne à 90 milliards d’euros, on restera très loin des 808,7 milliards d’encours de crédits que les banques versent aujourd’hui aux entreprises.
Rappelons que fin juin, BPIFrance et la Banque européenne d’investissement (BEI) se sont accordés sur la mobilisation d’une enveloppe de 2 milliards d’euros au bénéfices desentreprises françaises.
Un partenariat dont « le but est de de renforcer l’effet de levier réciproque de la BEI et de la BPI au service du financement des PME et des entreprises de taille intermédiaire » avait alors explisué Pierre Moscovici, ministre français de l’Economie.
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