L’assurance-vie, nouvelle source de financement des entreprises ?

Deux députés socialistes souhaitent transférer 100 milliards d’euros vers de nouveaux produits d’assurance-vie plus aptes à financer les entreprises. mais comment inciter les épargnants à prendre des risques ?

En ces temps de crise, l’amour du risque est en berne. La majorité des français choisissent aujourd’hui des contrats en euro avec capital garanti à tout moment adossé au marché obligataire et des emprunts d’Etat.

Karine Berger et Dominique Lefebvre, deux députés socialistes chargés en octobre dernier de plancher sur la question des assurances-vie,  proposent  de transférer une partie des fonds collectés sur ces contrats sécurisés vers d’autres supports permettant des investissements diversifiés.

En France, les placements d’assurance-vie représentent 40% du patrimoine financier épargné, soit 3 600 milliards d’euros, soulignent Karine Berger et Dominique Lefebvre. Au moins 100 milliards d’euros devraient être transférés, selon eux, vers des produits plus profitables aux  PME et ETI (Etablissements de Taille Intermédiaire) comme les actions, les SICAV ou les portefeuilles immobiliers.

Un contrat d’assurance-vie « euro-croissance »

Les deux élus suggèrent ainsi de créer un contrat dit « euro-croissance » qui mêlerait une part de risque dans un cadre garanti au terme du contrat.

Pour inciter les épargnants à souscrire à ce dispositif, Karine Berger et Dominique Lefebvre proposent d’offrir la possibilité aux titulaires d’un contrat en euro déjà existant de transformer ce dernier en contrat « euro croissance », sans perte d’antériorité fiscale.  20 milliards d’euros pourraient être ainsi débloqués en cinq ans estiment les deux députés.

Autre piste : encourager les épargnants les plus riches (avec plus de 500 000 euros d’encours en assurance-vie) à souscrire des contrats plus risqués en unités de compte) par le maintien d’une taxation allégée après huit années de détention.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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