La prime de 1 000 € est tombée à 420 €

On est loin du compte : initialement annoncée à 1 000 €, la prime contre dividendes instaurée l’an dernier par le gouvernement s’est établie à 420 € en moyenne, a indiqué le Ministère du Travail.

Quelques mois après son premier versement, la prime contre dividendes, obligatoire dans les entreprises dont les dividendes ont augmenté en 2010 (par rapport à la moyenne des deux années précédentes), a fait l’objet d’un premier bilan « quantitatif » dressé par le Ministère du Travail : il a permis d’établir une moyenne des montants versés aux salariés, question qui avait nourri les scepticismes lors de l’instauration de cette prime, improprement appelée « prime de 1 000 euros » lors du printemps dernier (suite à une première intervention du ministre du budget de l’époque François Baroin).

Selon le ministère, les salariés ont perçu en moyenne 420 euros. On est donc loin des préconisations initiales du gouvernement,  et très en-dessous de sa seconde estimation à 700 euros.

Rappelons qu’aucun décret réglementaire n’était venu encadrer le montant de cette prime, celui-ci devant être négocié au sein de l’entreprise. Selon le gouvernement, le montant retenu, dans les deux-tiers des cas examinés, fut le fruit d’une négociation entre la direction de l’entreprise et les syndicats. En revanche, cette prime est, de par la loi, exonérée de cotisations sociales jusqu’à 1 200 euros.

La somme de 450 € n’étant qu’une moyenne, on a assisté à des situations variables d’une entreprise à l’autre, en fonction des négociations engagées ou des modes de calcul employés par les directions. Des cas ont même été jugés grotesques, comme celui de Securitas France où les salariés ont reçu une prime de 8 euros.

Michelin serait dans le haut du panier avec une prime de 500 à 1 200 € : viendraient ensuite Technip (1 000 €), BNP Paribas (690 €) et Safran (500 €).

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