La CDC et la banque postale à la rescousse de Dexia ?

Les autorités franco-belges sont favorables à la mise en place d’une structure de défaisance pour purger Dexia de ses actifs les plus toxiques. La Caisse des dépôts et la Banque postale pourraient participer à l’opération.

Démembrer Dexia, d’accord, mais par où commencer ? Près de 100 milliards d’euros d’actifs à risque pèsent sur les comptes de la banque franco-belge. Pour l’heure, les co-actionnaires du groupe seraient favorables à la constitution d’une structure distincte, une « bad bank » destinée à isoler cette « dette toxique », et dont les rênes pourraient être confiées à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à la banque postale notamment en ce qui concerne l’activité prêts aux collectivités locales dont Dexia s’était faite une spécialité ces dernières années.

Selon François Baroin, ministre français de l’Economie et des finances, qui s’exprimé ce 5 octobre 2011 sur l’antenne de RTL, cette piste s’annonce pour l’instant comme « la plus sérieuse, la plus solide, la plus expérimentée et celle que l’on connaît le mieux » (sic).

Le locataire de Bercy a aussi confirmé la prochaine et nécessaire restructuration de Dexia, terme que certains analystes traduisent déjà comme l’annonce d’un démantèlement : selon eux,  il ne fait guère de doute que Dexia soit amené à céder sa filiale turque Denizbank, ainsi que plusieurs de ses branches de métier, comme les activités de gestion d’actifs, de banque privée mais aussi de la branche de banque de détail en Belgique.
Pour le gouverneur de la banque de France Christian Noyer, interviewé ce matin sur Europe 1, la note souveraine « AAA » de la France n’est pas pour autant menacée par son intervention en faveur de Dexia qui, a-t-il dit, n’est pas « en faillite ».

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