Jérôme Kerviel toujours sous la menace de la prison

La « case » prison guette toujours Jérôme Kerviel, l’ancien trader de la Société Générale condamné en première instance à une peine de cinq ans d’emprisonnement (dont trois ferme) et 5 milliards d’euros de dommages et intérêts pour des opérations financières frauduleuses en 2007. La cour de Cassation, qu’il a saisie, rendra sa décision définitive le 19 mars 2014.

Dans un peu plus d’un mois, il sera fixé. Depuis 2010, date du premier procès qu’il l’a opposé à la Société Générale, son ex-employeur, Jérôme Kerviel, 37 ans, vit sous la menace d’une incarcération et d’une amende monstre de 4,9 milliards d’euros qu’il ne pourra évidemment jamais payer.

Ce jeudi, la Cour de Cassation, qu’il a saisi dans l’espoir de faire annuler ses deux précédentes condamnations, examinait pour la dernière fois son dossier. Elle rendra sa décision le 19 mars prochain mais d’ores-et-déjà l’avocat général près de la Cour suprême a rejeté toutes les demandes émises par l’ancien trader qui réclame notamment, avec l’appui de la députée européenne EELV et ancienne magistrate Eva Joly, la mise en place d’une expertise indépendante pour déterminer le degré de responsabilité de la banque.

Responsable mais pas coupable ?

En 2007, Jérôme Kerviel avait 31 ans. Il est alors opérateur de marché pour le compte de la Société générale. Ce titre lui permet d’engager la signature de la banque sur des contrats financiers à court terme et hautement risqués. Une suite d’opérations malheureuses se solde par une perte abyssale de 6,4 milliards d’euros. Kerviel est alors poursuivi pour « abus de confiance, faux et usage de faux et introduction frauduleuse de données dans un système informatique ».

L’homme a toujours reconnu sa part de responsabilité dans cette affaire mais affirme avoir agir selon les directives qui lui étaient données par sa hiérarchie.
En 2008, il avait effectué 37 jours de détention provisoire. Il risque aujourd’hui jusqu’à cinq ans de prison, dont trois ans ferme.

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