BNP Paribas et les serious Games

Former ses salariés, communiquer sur les valeurs que l’on revendique, la BNP a compris tout l’intérêt des serious games : les jeux vidéos qui semblent plaire de plus en plus aux entreprises et sur lesquels l’Etat a décidé de faire des efforts d’investissement.

De plus en plus utilisés par les entreprises, les serious games sont amenés à connaître un développement dans les années à venir. Il y a deux ans, deux tiers des grands donneurs d’ordre européens annonçaient vouloir intégrer ce type de jeux – qui consistent à mettre en situations pratiques (mais virtuelles) les joueurs pour analyser et faire évoluer leur prise de décision – dans leur programme de formation (selon une étude d’Apply Group).

Aujourd’hui, les investissements de l’Etat en France ont presque doublés par rapport à l’époque. En septembre dernier, l’Etat a en effet annoncé l’attribution de 20 millions d’euros pour le financement de 48 projets de serious games (le secteur représente une trentaine de PME pour la France).
Les serious games ont déjà investi le secteur bancaire. La BNP Paribas, par exemple, fait partie des entreprises qui ont compris l’intérêt de ce genre de programmes. Ils les utilisent pour la formation de leurs salariés, mais aussi pour leur communication et leur recrutement.

Le jeu StarBank a été développé pour BNP Paribas qui l’a intégré dans son programme de formation des nouveaux salariés. Il permet au joueur de se mesurer au défi du développement d’une banque en décidant de l’ouverture d’agence ou en privilégiant certains investissements. Valérie Belhassen, responsable adjointe de la formation de BNP Paribas explique sur le site du jeu : « Comprendre et maîtriser le fonctionnement de la banque permet au salarié de percevoir le sens de son métier, de s’insérer plus aisément dans son équipe et de se situer dans l’organisation du groupe ».

2. Communication et recrutement

Avec Ace Manager – The second set, BNP Paribas propose ainsi à des étudiants de se mettre dans le cyber-costume d’un conseiller pour accompagner un projet virtuel de création d’entreprise porté par un ancien Tennisman du nom de John Mc…Kenzie. Plan de financement, conseil immobilier, gestion d’actif, développement de l’entreprise, toutes les étapes du projet sont entre les mains des jeunes joueurs.

Les inscriptions sont en cours depuis le 20 octobre. Le jeu démarrera le 17 février et au bout d’un mois, la banque fera passer les 5 meilleures équipes (elles sont composées de 3 membres) devant un jury d’experts qui départagera les 3 formations gagnantes pour les récompenser.

Le but n’est évidemment pas que de distribuer de l’argent aux étudiants. BNP Paribas envisage le jeu comme un moyen de communiquer sur certaines valeurs. Ainsi le choix de la mission n’est pas anodin : BNP Paribas sponsorise Rolland Garros et le projet porté par John McKenzie, le personnage virtuel du jeu, n’est autre que le lancement d’une activité de commercialisation de produit éco-responsables permettant de faire le lien entre sa discipline et le développement durable

Avec Ace Manager, BNP Paribas qui a annoncé le projet de 15 000 recrutements dans le monde en 2010, espère aussi attirer à elle de nouveaux candidats, le jeu étant un outil participant dans une certaine mesure à leur sélection.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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