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L’agence de notation Moody’s a abaissé de deux crans la note des trois principaux établissements bancaires français, Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas. En poussant les taux d’intérêt à la hausse, cette dégradation pourrait encore peser sur le marché interbancaire et restreindre à nouveau le crédit.

C’était attendu : après avoir dégradé la note souveraine de la France sur les marchés financiers (de AAA à AA+), l’agence Standard & Poor’s a sanctionné les indices de trois de ses plus grands groupes bancaires, Société Générale, Crédit Agricole et BPCE.

Selon les syndicats, le plan de réduction des effectifs qui va être engagé au Crédit Agricole devrait se traduire par la suppression de 2 350 postes à l’international. En France, 850 emplois seraient sur la sellette.

La note de crédibilité de la Société Générale et du Crédit Agricole a été baissée d’un cran par l’agence Moody’s. BNP Paribas reste « sous surveillance ».

Bénéfice net en forte hausse pour le Crédit Agricole. Le groupe a en effet rapporté un bénéfice net de 201 millions d’euros pour le second trimestre 2009, soit une hausse de 17% par rapport à l’an dernier. Un résultat qui illustrerait les premiers effets du modèle économique mis en place il y a un an dans un contexte de crise économique. Contrairement à certaines banques concurrentes, le Crédit Agricole a indiqué qu’il ne solliciterait pas de nouvelles aides de l’Etat (il avait reçu 3 milliards au titre du plan de soutien au secteur bancaire).  

Le Crédit Mutuel a remboursé l’Etat : 1,2 milliards d’euros. Deux jours après l’annonce de la BNP Paribas de son intention de rembourser l’aide qu’elle a reçu de l’Etat en octobre, le Crédit Mutuel est quant à lui passé à l’acte. La banque à en effet remboursé hier les 1,2 milliards d’euros qu’elle devait au titre du plan de soutien au secteur bancaire. Les intérêts représentent un peu plus de 60 millions d’euros. Avec le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel est la seule banque qui n’avait reçu qu’une seule aide

Comme BNP Paribas et Crédit Agricole, la Société Générale va très largement couper dans les effectifs de sa branche de financement et d’investissement : en France, 880 postes devraient disparaître.

C’est la bonne nouvelle du jour malgré la dégradation par l’agence Moody’s des notes de crédibilité de BNP Paribas, Crédit Agricole et Société générale : les besoins en recapitalisation des banques françaises sont moins importants que ceux de l’Allemagne.

L’ancienne star du football Eric Cantona reproche à ses deux banques, BNP Paribas et le Crédit Agricole, d’avoir, à l’occasion du ramdam médiatique créé par son appel au « bank run » (décembre 2010), violé le secret professionnel auquel elles sont astreintes.

Le nouveau ministre de l’Economie va demander un rendez-vous avec les grands dirigeants du secteur afin qu’ils s’expliquent sur le montant de leurs salaires, qu’il juge « indécent ».